Tous les moineaux ne sont pas des moineaux domestiques
En plus de notre bruant domestique de plus en plus rare (Passer domesticus), le bruant arboricole (Passer montanus) rencontre également de plus en plus de difficultés dans sa lutte pour sa survie. Les recherches montrent que le nombre de moineaux arboricoles a diminué de moitié depuis les années 90, du moins aux Pays-Bas.
Cet oiseau chanteur, de plus en plus rare, est parfois confondu avec le moineau domestique, mais il a une apparence quelque peu différente. De plus, il n’y a presque aucune différence extérieure entre les deux sexes, contrairement au moineau domestique.
Le bruant arboricole est un peu plus petit que notre plus grand bruant domestique et se reconnaît surtout à la tache foncée presque noire sur la joue gris clair à blanche. Ce moineau a un bonnet brun châtain et une bande gris clair à blanche autour du cou. Le bec noir a une base jaune et montre plus de jaune pendant les mois d’hiver. C’est un oiseau résident que nous pouvons observer toute l’année, entre septembre et mars son nombre est complété par des oiseaux migrateurs du nord.
Ils préfèrent les paysages agricoles avec des groupes d’arbres et les petits paysages culturels avec vergers à la vie urbaine, mais on peut aussi parfois les trouver en périphérie de la ville et dans les centres de village. Malheureusement, ces paysages disparaissent avec tous leurs petits éléments, ce qui signifie que le bruant arboricole a fortement décliné ces dernières années. Ils construisent leurs nids dans les cavités et fissures des arbres et utilisent parfois une boîte à nid.
Sur la table d’alimentation, vous pouvez attirer cette belle apparence avec des graines de maussailles mélangées, des graines de tournesol, des restes de nourriture et des chapelures. Ils cherchent leur nourriture au sol ainsi que sur la table d’alimentation et sur les silos d’alimentation.
Saviez-vous que cet oiseau avait autrefois son propre timbre belge valant 2 francs belges.
Vous avez sans doute entendu parler du bruant des haies (Prunella modularis). Cet oiseau discret se cache souvent entre les buissons et les ronces et, contrairement à ce que son nom suggère, n’a absolument aucun lien avec le moineau domestique et le bruant arboricole ! Un fait amusant... L’adultère est l’un des passe-temps favoris de cet oiseau chanteur. Les mâles ont plusieurs femelles et les femelles aiment recevoir d’autres mâles.
Le bruant des haies est également l’un des oiseaux hôtes du coucou. Mais nous nous souvenons que le moineau arboricole à côté du moineau domestique... Mérite aussi pas mal d’attention !