Partie 1 : Les corvidés dans votre jardin...
Les gens ont vite tendance à aimer tout ce qui est câlin. Prenez la table de repas : mésanges, rouges-gorges, moineaux et toutes sortes de pinsons aux couleurs vives sont les bienvenus, et nous préférons tous qu’ils viennent se régaler de toutes ces gourmandises avec beaucoup de choses en même temps.
Mais voici le chouca, une pie , et en plus le geai s’enfuit avec la dernière grosse boule une heure plus tard. Les corvidés préfèrent être bannis du jardin avec ces choucs agaçants, bruyants et arrogants en tête. En hiver, ils chassent tous les petits oiseaux chanteurs et en été, ils pillent les nids quand ils le peuvent.
Qu’est-ce qu’on est censés faire avec ça ?
Tout d’abord, ces malins malins méritent aussi quelque chose de plus pendant les froids mois d’hiver. Par conséquent, nourrissez-vous à différents endroits du jardin et protégez au moins un lieu d’alimentation contre les espèces plus grandes d’oiseaux chanteurs, car les corvidés sont aussi des oiseaux chanteurs.
Placez des boules de graisse dans un silo adapté que seuls les plus petits peuvent atteindre ou utilisez une petite table d’alimentation sur laquelle les gros oiseaux ont du mal ou ne peuvent pas atterrir. Nourrissez-vous également à différents niveaux : dans les arbres (sur de fines brindilles et des branches épaisses), au sol et sur la table d’alimentation. Cela rend plus difficile pour une seule espèce de revendiquer l’intégralité de la réserve.
Dans mon jardin, les grandes espèces mangent avec les poules tandis que les plus petites grignotent en toute sécurité sur la table de repas. D’autres cherchent refuge dans les lieux de nourrissage près de chez nous, où de grands oiseaux (merles, pigeons, corvidés) n’y ont pas accès.
Chouchard (Corvus monedula)
Plus petit que le corbeau avec un cou gris frappant.
De plus, un peu de compétition saine ne peut pas faire de mal, cela garde les petits et grands oiseaux chanteurs en alerte, c’est comme ça que ça se passe dans la nature. Il est vrai que les corvidés volent parfois un nid, mais ils s’assurent aussi que les merles, par exemple, cachent mieux leurs nids dans des buissons denses. Vous pouvez aussi vous assurer qu’il y a suffisamment de nids sûrs dans le jardin pour les petits oiseaux chanteurs : derrière les arbustes, les haies mixtes (charme, aubépine, houx, if) et diverses nichoirs sont une solution idéale.
De plus, il a déjà été démontré que la présence de corvidés a peu ou pas d’impact sur la population d’oiseaux. Les petits oiseaux chanteurs ne représentent qu’une très petite partie du menu des corvidés, ils se nourrissent aussi : invertébrés, fruits, graines, déchets humains comestibles mais aussi beaucoup de charognes.
N’oubliez pas que les corvidés font beaucoup de sale boulot : ce sont les vautours de Flandre. Ils nettoient beaucoup de carcasses le long des routes flamandes et, de cette façon, en tant que charognards, maintiennent notre écosystème sain.