Un grand voleur de nymphes combat chenille processionnaire de chêne
Dans la lutte contre la chenille processionnaire du chêne, la première grande voleuse de nymphes a été libérée dans notre nature. Le scarabée, qui était originaire de nous jusqu’à il y a quelques années, n’a pas été vu en Belgique ni aux Pays-Bas depuis plusieurs années déjà. Cependant, cet insecte est une espèce bienvenue pour contenir les ravageurs explosifs de chenilles, comme la chenille processionnaire du chêne.
Un couple de coléoptères peut déjà beaucoup manger : ils consomment environ 200 chenilles par saison, une larve mangeant environ 40 chenilles et environ 13 nymphes. Cela fait du coléoptère un centre naturel de lutte antiparasitaire indispensable, de plus en plus introduit dans les zones où il ne provient pas et où les populations sont encore trop petites pour contrôler les plagues de chenilles. C’est également le cas aujourd’hui en Belgique puis plus tard aux Pays-Bas.
Mais d’abord, découvrons ce spécimen unique.
Calosoma sycophanta
Également appelé le grand voleur de nymphes, c’est un scarabée indigène de la famille des scarabées terrestres que nous voyons principalement vers juin et juillet dans les zones boisées et agricoles. Son armure est finement profilée et se distingue par ses élytres verts brillants et cuivre. Un scolécimen adulte peut atteindre jusqu’à trois centimètres, ce qui fait du coléoptère l’un des plus grands de son espèce. Bien que le coléoptère soit en danger dans nos régions, son habitat s’étend davantage à travers l’Europe et l’Asie.
Le menu du coléoptère comprend des larves de diverses espèces d’insectes. En raison de sa grande préférence pour les nymphes de chenille, le coléoptère a reçu son nom de grand voleur de nymphes. En particulier, les spécimens poilus du menu rendent le scarabée si apprécié dans son genre. Les chenilles couvertes de poils urticants les rendent immangeables pour les autres espèces. Mais le grand voleur de chrysalides n’est pas dérangé par cela, ce qui en fait l’ennemi numéro un dans la lutte contre des nuisibles tels que la chenille processionnaire du chêne.
Lutte biologique
En raison de la disparition de son ennemi naturel, la chenille processionnaire du chêne augmente rapidement en nombre. L’insecte s’avère être un papillon de nuit innocent, mais la chenille dont le papillon pousse cause beaucoup de nuisances. Les poils urticants que les chenilles portent provoquent des irritations des yeux, des voies respiratoires et de la peau des humains et des animaux. Une bonne année offre à la population jusqu’à trois générations. Mais cette année, les chenilles sont moins nombreuses à cause de l’été pluvieux que 2021 a connu. Les températures fraîches faisaient que la chenille processionnaire du chêne et le chêne pédonculé (où vit la chenille) pouvaient à peine se développer. Bon pour un moment, car une fois que le temps s’améliore, le papillon continuera à se reproduire.
Le grand voleur de marionnettes qui est réintroduit ici vient de Turquie. Là, le coléoptère est utilisé pour combattre la chenille processionnaire du pin, une chenille étroitement apparentée à la chenille processionnaire du chêne. En Belgique, les larves ont été placées dans le sol au printemps, d’où elles émergent désormais sous forme de coléoptères. Les sites ont été sélectionnés sur la base d’un modèle d’habitat, près des chênes infectés. Grâce à des émetteurs légers, on peut suivre de près les coléoptères et surveiller leur population.
En attendant le premier résultat, cela ouvre de nombreuses portes à un meilleur contrôle biologique.