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https://www.matelma.com/fr-fr   /    vendredi 29 Mars 2024

Le Grand calosome part au combat

Calosoma sycophanta - de grote poppenroverDans la lutte contre les chenilles processionnaires du chêne, le Grand calosome a été éliminé de notre nature. Le coléoptère qui était revenu dans nos régions  n'est plus visible depuis quelques années dans nos contrées. Pourtant, cet insecte est une variété bienvenue pour maintenir sous contrôle les infestations de chenilles, en forte augmentation, comme la chenille processionnaire.  

Un couple de coléoptères dévore en grande quantité ses proies : par saison, il consomme ainsi quelque 200 chenilles. Un larve mange 40 chenilles et 13 chrysalides. Ce qui fait du Grand calosome un prédateur naturel, indispensable, réintroduit davantage dans des régions où il n'est plus visible et où les populations sont encore trop réduites pour combattre les infestations de chenilles. 

Mais faisons d'abord connaissance avec cet exemplaire de coléoptère unique. 


Calosoma sycophanta

Aussi appelé Grand calosome, c'est un coléoptère indigène de la famille des carabidae. Nous le voyons généralement apparaître autour de juin et juillet dans les régions boisées et agraires.  Sa carapace est finement épurée et se remarque par son bouclier dorsal entre vert brillant et cuivré. Un exemplaire adulte peut atteindre jusqu'à 3 centimètres, ce qui fait de ce coléoptère l'un des plus grands de son espèce. Bien que le coléoptère soit menacé dans nos contrées, son territoire se répand au-dessus de l'Europe et de l'Asie. 

Au menu du coléoptère figurent des larves de différentes espèces d'insectes. Ce sont surtout les exemplaires poilus qui figurent sur la carte du menu et qui rendent le coléoptère si précieux dans sa catégorie. Les poils qui entourent les chenilles les rendent non comestibles pour d'autres sortes de coléoptères. Mais le Grand calosome n'en souffre pas, ce qui le classe comme l'ennemi numéro un dans la lutte contre les chenilles processionnaires du chêne.  

Lutte biologique

Ecologisch bestrijden van de eikenprocessierupsDe par la disparition de son ennemi naturel, la chenille processionnaire a vu sa population augmenter. L'insecte mue pour devenir un papillon de nuit inoffensif mais les chenilles à l'origine du papillon créent bien des dégâts. Les poils urticants que les chenilles emportent créent de l'irritation dans les yeux, les voies respiratoires et la peau des humains et des animaux.  Une bonne année, la population génère jusqu'à trois générations. Mais cette année, les chenilles ne sont pas si nombreuses du fait de l'été humide que nous avons connu en 2021. Les températures fraîches ont fait en sorte que tant la chenille processionnaire que le chêne pédonculé (où vit la chenille) ont connu un développement difficile. Une bonne nouvelle, mais qui ne dure qu'un moment, car dès que le temps s'améliore, le papillon se reproduit à nouveau. 

Le Grand calosome qui a été réintroduit ici, est originaire de Turquie. Là-bas, le coléoptère a été réintroduit dans la lutte contre la chenille processionnaire des pins, une chenille très proche de la chenille processionnaire du chêne. Chez nous, les larves ont été placées dans le sol au printemps où elles ont éclos pour devenir des coléoptères.  Les emplacements ont été sélectionnés à l'aide d'un modèle d'habitat, dans les environs de chênes infectés.  A l'aide d'émetteurs très légers, on peut suivre les coléoptères à la trace et monitorer ainsi leur population. 

Dans l'attente des premiers résultats, cela ouvre bien des portes vers une meilleure lutte biologique à mettre en oeuvre. 

#6005Melissa

Auteur: Melissa

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